Pour les TS, un article du Monde du 01/10/09
Six semaines après la naissance, puis à 6 et 18 mois. Ces trois échéances ont fait trembler Nantanga Saima, une jeune maman vivant dans le nord de la Namibie. Mais à chaque fois le dépistage du sida sur son bébé, Elly, âgé aujourd'hui de 3 ans, s'est révélé négatif. "Lors de ma grossesse, j'ai été testée au cours de ma première visite à l'hôpital, raconte-elle, on m'a dit que j'étais séropositive, j'étais effrayée en pensant à mon futur enfant." Aussitôt, elle entame un traitement à base d'antirétroviraux (ARV). "Sans ce test, je n'aurais rien su, et mon bébé serait peut-être malade comme moi."
Dans cette Afrique australe ravagée par le sida, la Namibie, dont 17,8 % des femmes enceintes sont contaminées, a mis l'accent sur la prévention de la transmission du sida (VIH) de la mère à son nourrisson (PTME). C'est la première cause des infections des enfants de moins de 15 ans. Dès 2002, deux hôpitaux ont proposé aux femmes enceintes un dépistage du virus, puis une prise en charge médicale pendant la grossesse et l'accouchement en cas de séropositivité. En 2008, le dispositif était en place dans 306 établissements de santé.
Il a d'abord fallu briser un tabou. "J'ai mis deux ans avant de parler de ma séropositivité", se souvient Vicky Noa, infirmière à l'hôpital d'Onanjokwe, situé dans la région d'Oshana, près de la frontière avec l'Angola. "Ici, les femmes ne sont pas vraiment libres de révéler leur statut à leur mari." Avant la construction en 2004 d'un bâtiment accueillant spécifiquement les consultations prénatales et celles liées au traitement du sida, les patientes se sentaient stigmatisées lorsque, aux yeux de tous, on leur remettait un dossier vert, signe de leur séropositivité.
Cinq ans plus tard, dans cette région où le taux d'infection est supérieur à la moyenne nationale, une place assise est une denrée rare dans le hall d'accueil du nouveau centre. Au-dessus de la porte d'entrée, une pancarte où il est inscrit "Shanamutango" ("Sois le premier à franchir la ligne d'arrivée"). "Peu de femmes refusent désormais d'être testées", observe le docteur Sithembile Chinyoka, balayant les critiques qui estiment que les patientes sont poussées à accepter. "C'est faux, le test est simplement désormais présenté comme un dépistage de routine." Un petit tiers des femmes enceintes ne poussent toutefois pas la porte du centre, et échappent au dispositif.
Si le dépistage est positif, une minorité est éligible à un traitement à vie aux antirétroviraux. Les autres femmes bénéficient d'un régime spécifique antirétroviral prophylactique à partir de la 28e semaine de grossesse jusqu'à l'accouchement. Le nouveau-né recevra, quant à lui, un traitement les sept premiers jours de sa vie.
Malgré la quasi-gratuité des soins, le suivi du traitement est parfois difficile. "Certaines patientes habitent à plus de 100 kilomètres de l'hôpital, rappelle Sydney Mukondomi, responsable du projet VIH, elles n'ont pas forcément l'argent pour prendre un taxi collectif." Pour réduire les distances, un système de distribution décentralisée des médicaments a été instauré en 2008. Krestina Shigwedha s'en réjouit. "Je peux désormais aller à pied une fois par mois au centre le plus proche", explique cette mère séropositive qui, ce matin-là, s'est levé à 4 h 30 et a marché quatre heures sur une piste de sable avec Wilbard, son fils malade âgé de 9 ans, pour rejoindre le centre de santé d'Onayena.
Après la naissance, l'enfant doit continuer à être testé car il peut encore être contaminé par le lait maternel. "A sa naissance, ma fille Julia était séronégative, mais un an et demi plus tard, elle était devenue malade comme moi", raconte Hilda Simmon. Cette mère, âgée de 31 ans, a allaité sa fille pendant un an. Une période trop longue selon les spécialistes qui conseillent de stopper après quatre à six mois. "Dans les pays riches, ce n'est pas un problème car il y a une nutrition de substitution mais ici la pauvreté n'offre pas ce luxe", compare Ian MacLeod, représentant de l'Unicef en Namibie. Pour réduire le nombre de cas d'enfants victimes de malnutrition, l'hôpital a lancé en octobre 2008 un programme de thérapie nutritive...
Sébastien Hervieu
Cet article vous a plu ? Retrouvez le en intégralité dans le Monde, édition du 01.10.09.
mercredi 30 septembre 2009
Le rôle de l'ATP dans la transmission synaptique
Pour les TS spécialité SVT, le corrigé du DS 1.
D’après le document 1, lorsqu’un message nerveux arrive dans le bouton synaptique, un mouvement de calcium a lieu du milieu le plus concentré vers le moins concentré et qu’une protéine renvoie le calcium dans l’autre sens. Or on voit ici que le milieu extracellulaire a une concentration en calcium de 440 mmol/L alors que l’intracellulaire a une concentration de seulement 50 mmolL. Le mouvement a donc lieu du milieu extra vers l’intracellulaire. La protéine rejette donc le calcium vers le milieu extracellulaire.
D’après le document 2a, le cyanure ne modifie en rien le courant entrant de calcium. Or le cyanure est un poison qui bloque la synthèse d’ATP. Le mouvement entrant de calcium ne nécessite donc pas la présence d’ATP.
D’après le document 2b, le cyanure inhibe le courant sortant de calcium. Celui-ci peut être rétabli par l’introduction d’ATP. Ce courant sortant dépend donc de la présence d’ATP.
Synthèse : La transmission synaptique nécessite pour se réaliser des mouvements de calcium qui sont de deux types :
- Un courant entrant qui se fait selon les concentrations.
- Un courant sortant du à une protéine et qui maintient la différence de concentration.
On a pu montrer que, si le courant entrant ne nécessite pas la présence d’ATP, au contraire le courant sortant en a besoin. La protéine qui renvoie le calcium dans le milieu extracellulaire consomme donc de l’ATP pour maintenir la différence de concentration. L’ATP intervient donc dans le mécanisme de la transmission synaptique.
D’après le document 1, lorsqu’un message nerveux arrive dans le bouton synaptique, un mouvement de calcium a lieu du milieu le plus concentré vers le moins concentré et qu’une protéine renvoie le calcium dans l’autre sens. Or on voit ici que le milieu extracellulaire a une concentration en calcium de 440 mmol/L alors que l’intracellulaire a une concentration de seulement 50 mmolL. Le mouvement a donc lieu du milieu extra vers l’intracellulaire. La protéine rejette donc le calcium vers le milieu extracellulaire.
D’après le document 2a, le cyanure ne modifie en rien le courant entrant de calcium. Or le cyanure est un poison qui bloque la synthèse d’ATP. Le mouvement entrant de calcium ne nécessite donc pas la présence d’ATP.
D’après le document 2b, le cyanure inhibe le courant sortant de calcium. Celui-ci peut être rétabli par l’introduction d’ATP. Ce courant sortant dépend donc de la présence d’ATP.
Synthèse : La transmission synaptique nécessite pour se réaliser des mouvements de calcium qui sont de deux types :
- Un courant entrant qui se fait selon les concentrations.
- Un courant sortant du à une protéine et qui maintient la différence de concentration.
On a pu montrer que, si le courant entrant ne nécessite pas la présence d’ATP, au contraire le courant sortant en a besoin. La protéine qui renvoie le calcium dans le milieu extracellulaire consomme donc de l’ATP pour maintenir la différence de concentration. L’ATP intervient donc dans le mécanisme de la transmission synaptique.
samedi 26 septembre 2009
Sida : une avancée vers le vaccin
Pour les TS, un article du Monde du 26/09/09.
Pour la première fois, un essai de vaccination contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a permis d'obtenir une protection partielle : le risque d'infection est diminué de 31 % chez les personnes vaccinées par rapport à celles ayant reçu un placebo, ont annoncé, jeudi 24 septembre, ses organisateurs. "C'est un pas important, salue le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Il reste cependant modeste et insuffisant. Nous n'avons pas encore un vaccin contre le sida."
Incluant plus de 16 000 volontaires thaïlandais séronégatifs, l'essai combinait deux vaccins différents élaborés il y a une dizaine d'années. Le premier vaccin injecté était l'Alvac, fabriqué par Sanofi Pasteur, et le second Aidsvax B/E de VaxGen, qui en a cédé le brevet à l'ONG Global Solutions for Infectious Diseases, dirigée par le chercheur Don Francis, un vétéran de la lutte contre le sida.
Les deux vaccins ciblant des souches circulant en Thaïlande étaient injectés l'un à la suite de l'autre sur une période de six mois, le second renforçant l'action du premier, selon la stratégie de primovaccination suivie d'un rappel ("prime-boost"). Dans le groupe placebo, 74 participants ont été infectés par le VIH, contre 51 dans le groupe ayant reçu la vaccination, une différence statistiquement significative. Le fait d'avoir été vacciné n'a pas affecté la charge virale (quantité de virus présents dans le sang) chez les volontaires qui ont contracté par la suite le VIH.
Débuté en 2003, l'essai, baptisé "RV144", a été mené avec la participation du ministère thaïlandais de la santé publique. Les autres organisateurs étaient le programme de recherche sur le VIH de l'armée américaine, le ministère de la santé thaïlandais, les Instituts nationaux de la santé (NIH) américains, Sanofi Pasteur et Global Solutions for Infectious Diseases.
S'il se réjouit de la bonne nouvelle que constituent les résultats de l'essai RV144, le professeur Jean-François Delfraissy n'en demeure pas moins lucide : "L'outil vaccinal utilisé dans cet essai est largement insuffisant et nous n'aurons pas un vaccin disponible sur le terrain à court terme. Nous aurons besoin de poursuivre la recherche fondamentale pour comprendre comment la protection partielle a été obtenue dans l'essai en Thaïlande : quels sont les éléments, sur le plan immunologique, impliqués dans la protection et ceux impliqués en son absence. Il nous faudra aussi une innovation technologique et explorer de nouvelles stratégies avant d'avoir un vaccin contre le sida."
Cet article vous a plu ? retrouvez le en intégralité dans l'édition du 26.09.09. du Monde au CDI.
Pour la première fois, un essai de vaccination contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a permis d'obtenir une protection partielle : le risque d'infection est diminué de 31 % chez les personnes vaccinées par rapport à celles ayant reçu un placebo, ont annoncé, jeudi 24 septembre, ses organisateurs. "C'est un pas important, salue le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Il reste cependant modeste et insuffisant. Nous n'avons pas encore un vaccin contre le sida."
Incluant plus de 16 000 volontaires thaïlandais séronégatifs, l'essai combinait deux vaccins différents élaborés il y a une dizaine d'années. Le premier vaccin injecté était l'Alvac, fabriqué par Sanofi Pasteur, et le second Aidsvax B/E de VaxGen, qui en a cédé le brevet à l'ONG Global Solutions for Infectious Diseases, dirigée par le chercheur Don Francis, un vétéran de la lutte contre le sida.
Les deux vaccins ciblant des souches circulant en Thaïlande étaient injectés l'un à la suite de l'autre sur une période de six mois, le second renforçant l'action du premier, selon la stratégie de primovaccination suivie d'un rappel ("prime-boost"). Dans le groupe placebo, 74 participants ont été infectés par le VIH, contre 51 dans le groupe ayant reçu la vaccination, une différence statistiquement significative. Le fait d'avoir été vacciné n'a pas affecté la charge virale (quantité de virus présents dans le sang) chez les volontaires qui ont contracté par la suite le VIH.
Débuté en 2003, l'essai, baptisé "RV144", a été mené avec la participation du ministère thaïlandais de la santé publique. Les autres organisateurs étaient le programme de recherche sur le VIH de l'armée américaine, le ministère de la santé thaïlandais, les Instituts nationaux de la santé (NIH) américains, Sanofi Pasteur et Global Solutions for Infectious Diseases.
S'il se réjouit de la bonne nouvelle que constituent les résultats de l'essai RV144, le professeur Jean-François Delfraissy n'en demeure pas moins lucide : "L'outil vaccinal utilisé dans cet essai est largement insuffisant et nous n'aurons pas un vaccin disponible sur le terrain à court terme. Nous aurons besoin de poursuivre la recherche fondamentale pour comprendre comment la protection partielle a été obtenue dans l'essai en Thaïlande : quels sont les éléments, sur le plan immunologique, impliqués dans la protection et ceux impliqués en son absence. Il nous faudra aussi une innovation technologique et explorer de nouvelles stratégies avant d'avoir un vaccin contre le sida."
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La Lune, pas si sèche
Pour les secondes, un article du Monde du 26/09/09
On a trouvé de l'eau sur la Lune ! Maniée sans précautions et amplifiée par les roulements de tambour de la NASA, la nouvelle, publiée vendredi 25 septembre dans le magazine Science, est de celles qui peuvent résonner très fort dans les médias mondiaux. Dans l'esprit des humains, l'eau est si indissociable de l'apparition de la vie et si liée à l'identité de notre planète Bleue que le constat de sa présence ailleurs dans le cosmos ne manque jamais de stimuler l'imagination.
Il est donc nécessaire de doucher d'emblée les enthousiasmes : il n'existe toujours pas de mer qui puisse justifier le nom donné par les anciens aux fonds plats des grands bassins lunaires. Il n'y a pas la moindre flaque, rosée ou même goutte d'eau sur la Lune. L'exposition directe de notre satellite aux conditions extrêmes du cosmos, sans la protection d'une atmosphère, y interdit le maintien de toute substance à l'état liquide. Les molécules d'eau (deux atomes d'hydrogène pour un d'oxygène) ou de sa cousine nommée hydroxyl (un seul atome d'hydrogène et un d'oxygène), telles qu'elles viennent d'être discernées par trois sondes spatiales, sont mélangées à la pellicule la plus superficielle de la poussière lunaire. Elles n'entrent que pour 0,5 % dans la composition de ces tout premiers millimètres de la surface.
Même en les prenant en compte, la Lune reste bien plus aride que le plus desséché de nos déserts terrestres. "Au Chili, dans l'Atacama, réputé comme le plus le plus sec, le taux d'humidité est supérieur à 10 %, explique Olivier Groussin (Laboratoire d'astrophysique de Marseille, CNRS) cosignataire de l'une des trois études. Sur la Lune, les 0,5 % calculés ne représenteraient pas plus d'un demi-litre sur une surface équivalente à celle d'un terrain de football." Pas de quoi désaltérer les astronautes comme le rêvent déjà les partisans d'une colonisation de notre satellite naturel.
De fait, l'intérêt de la découverte n'est pas affaire de quantité. Si elle marque un tournant dans la science lunaire, c'est avant tout comme dénouement d'un irritant mystère et comme inscription de la Lune dans les normes du système solaire. Ce retour à la normale confirme que l'eau est l'un des éléments les plus communs de notre coin d'Univers, présent, sous des formes variées, sur la grande majorité et autour des planètes, des comètes ou des astéroïdes. On sait désormais que notre satellite naturel, longtemps considéré comme une anomalie sèche, n'échappe pas à la règle générale...
Cet article vous a plu ? retrouvez la suite dans l'édition du 26.09.09. du Monde au CDI.
lundi 21 septembre 2009
Un exercice sur le réchauffement
Pour les secondes, un exemple d'exercice sur le chapitre 1.
Q : A partir d’une mise en relation des documents proposés, montrez que les changements opérés dans l’industrie papetière canadienne devraient être bénéfiques pour l’atmosphère.
Pour répondre : lisez bien la question. N'oubliez pas de sortir des documents les informations importantes, puis trouvez comment elles se relient pour répondre à la question posée.
Connaissances sur les changements de température
Pour les élèves de seconde, des exemples de questions de connaissances sur le chapitre 1 :
Q1 : Présentez l'origine des saisons.
Q2 : Présentez l’origine des climats sur Terre.
Q3 : Présentez le mécanisme de l’effet de serre.
N'oubliez pas que pour répondre à ces questions, il faut connaître avec précision les notions et les schémas qui leur sont associés..
Apprenez les leçons plusieurs jours avant l'évaluation. Testez vous en récitant par écrit à la maison et en refaisant de mémoire les schémas, puis vérifiez dans votre cahier si tout est su.
Q1 : Présentez l'origine des saisons.
Q2 : Présentez l’origine des climats sur Terre.
Q3 : Présentez le mécanisme de l’effet de serre.
N'oubliez pas que pour répondre à ces questions, il faut connaître avec précision les notions et les schémas qui leur sont associés..
Apprenez les leçons plusieurs jours avant l'évaluation. Testez vous en récitant par écrit à la maison et en refaisant de mémoire les schémas, puis vérifiez dans votre cahier si tout est su.
vendredi 18 septembre 2009
Une presque jumelle à la Terre
Un article du Monde du 19/09/09, surtout destiné aux Secondes...
Des astronomes européens ont annoncé, mercredi 16 septembre, la découverte de l'un des graals de l'astronomie moderne : la première planète extrasolaire rocheuse. Plusieurs exoplanètes peu massives, découvertes ces dernières années, étaient suspectées d'appartenir à cette catégorie des planètes dites telluriques - comme la Terre, Mars, Vénus ou Mercure - mais jamais la démonstration n'avait pu en être apportée. A en croire les travaux qui doivent être publiés fin octobre dans la revue Astronomy and Astrophysics, c'est désormais chose faite. La petite planète, baptisée Corot-7b, située à quelque 500 années-lumière de la Terre, est bel et bien constituée de roche. Située à 2,5 millions de kilomètres de son étoile, baptisée Corot-7, elle affiche des températures infernales, comprises entre 1 500 °C et 2 000 °C.
"Jusqu'à présent, une dizaine de planètes appartenant à la catégorie dite des super-Terre ont été publiées, explique l'astronome Didier Queloz (université de Genève), principal auteur de la découverte. Cette catégorie regroupe les planètes dont la masse est supérieure à celle de la Terre, mais inférieure à celle de Neptune. Cependant, la taille d'aucun de ces objets n'avait pu être mesurée." Or sans cette information, il est impossible de calculer la densité de l'objet - donc sa nature, rocheuse ou non.
Mis sur orbite en 2006, le télescope spatial Corot, principalement conçu au Centre national d'études spatiales (CNES), a d'abord observé le transit de la planète. Toutes les vingt heures environ, elle passe devant son étoile et occulte 0,03 % de son rayonnement pendant une heure. Les astronomes ont ensuite braqué sur Corot-7 l'instrument Harps (High Accuracy Radial Velocity Planet Search), installé sur l'un des télescopes chiliens de l'Observatoire européen austral (ESO). Cet instrument est capable de repérer les infinitésimales oscillations d'une étoile provoquées par l'effet gravitationnel de la ou des planètes en orbite autour d'elle.
La combinaison de ces deux types d'observation, explique Claire Moutou (Laboratoire d'astrophysique de Marseille), coauteur de la découverte, "nous a permis de déterminer le rayon de Corot-7b, qui est d'environ 1,8 fois celui de la Terre, ainsi que sa masse d'environ cinq fois la masse de notre planète". D'où la densité de Corot-7b, qui est précisément celle de la planète bleue...
Stéphane Foucart
Cet article vous a plu ? retrouvez la suite au CDI parue dans l'édition du 19.09.09. du Monde
Des astronomes européens ont annoncé, mercredi 16 septembre, la découverte de l'un des graals de l'astronomie moderne : la première planète extrasolaire rocheuse. Plusieurs exoplanètes peu massives, découvertes ces dernières années, étaient suspectées d'appartenir à cette catégorie des planètes dites telluriques - comme la Terre, Mars, Vénus ou Mercure - mais jamais la démonstration n'avait pu en être apportée. A en croire les travaux qui doivent être publiés fin octobre dans la revue Astronomy and Astrophysics, c'est désormais chose faite. La petite planète, baptisée Corot-7b, située à quelque 500 années-lumière de la Terre, est bel et bien constituée de roche. Située à 2,5 millions de kilomètres de son étoile, baptisée Corot-7, elle affiche des températures infernales, comprises entre 1 500 °C et 2 000 °C.
"Jusqu'à présent, une dizaine de planètes appartenant à la catégorie dite des super-Terre ont été publiées, explique l'astronome Didier Queloz (université de Genève), principal auteur de la découverte. Cette catégorie regroupe les planètes dont la masse est supérieure à celle de la Terre, mais inférieure à celle de Neptune. Cependant, la taille d'aucun de ces objets n'avait pu être mesurée." Or sans cette information, il est impossible de calculer la densité de l'objet - donc sa nature, rocheuse ou non.
Mis sur orbite en 2006, le télescope spatial Corot, principalement conçu au Centre national d'études spatiales (CNES), a d'abord observé le transit de la planète. Toutes les vingt heures environ, elle passe devant son étoile et occulte 0,03 % de son rayonnement pendant une heure. Les astronomes ont ensuite braqué sur Corot-7 l'instrument Harps (High Accuracy Radial Velocity Planet Search), installé sur l'un des télescopes chiliens de l'Observatoire européen austral (ESO). Cet instrument est capable de repérer les infinitésimales oscillations d'une étoile provoquées par l'effet gravitationnel de la ou des planètes en orbite autour d'elle.
La combinaison de ces deux types d'observation, explique Claire Moutou (Laboratoire d'astrophysique de Marseille), coauteur de la découverte, "nous a permis de déterminer le rayon de Corot-7b, qui est d'environ 1,8 fois celui de la Terre, ainsi que sa masse d'environ cinq fois la masse de notre planète". D'où la densité de Corot-7b, qui est précisément celle de la planète bleue...
Stéphane Foucart
Cet article vous a plu ? retrouvez la suite au CDI parue dans l'édition du 19.09.09. du Monde
Un T. rex miniature découvert dans le nord-est de la Chine
Un article du Monde du 19.09.09.
Des chercheurs américains et chinois ont mis au jour une nouvelle espèce de dinosaure, vieille de 125 millions d'années. Découvert dans le nord-est de la Chine, Raptorex kriegsteini, décrit dans le numéro du vendredi 18 septembre de la revue Science, appartient à la famille des tyrannosauridae ; il est l'ancêtre du célèbre tyrannosaure (Tyrannosaurus rex), attesté il y a environ 68 millions d'années.
Mais bien que séparés de quelque 50 millions d'années, Raptorex et son lointain descendant ont une anatomie en tous points analogue. A cela près que le T. rex culmine à près de 15 mètres de hauteur, tandis que Raptorex ne dépasse pas la taille, plus modeste mais respectable, de 3 mètres.
"C'est une découverte à la fois importante et spectaculaire, mais pas si inattendue, dit le paléontologue Philippe Taquet, du Muséum national d'histoire naturelle. Les membres de cette famille ont logiquement conservé les éléments de leur anatomie (bipédie, membres antérieurs atrophiés, large crâne, bulbes olfactifs importants, etc.) qui ont fait leur succès, mais leur taille a augmenté, le mécanisme de sélection ayant favorisé les individus les plus grands." La découverte de Paul Sereno, de l'université de Chicago, et de ses coauteurs relève donc d'un "cas d'école", selon l'expression de M. Taquet...
Stéphane Foucart
Cet article vous a plu ? retrouvez la suite dans l'édition du 19.09.09. du Monde
Le Néolithique vu autrement...
Rencontre avec les premiers Valenciennois
Le vendredi 11 septembre 2009, la classe de l’option science a effectué une visite à l’hôtel de ville de valenciennes dans le cadre de « la science au service de l’archéologie ».
Notre guide était un archéologue spécialisé dans l’étude des fossiles et ayant effectué ses études a Lille.
Cette visite portait sur les premiers valenciennois à l’époque du néolithique. Le néolithique est une période très importante car c’est le début de la sédentarité. C’est également la période la plus vieille que l’on connaisse à propos des Valenciennois, c'est-à-dire il y a plus de 4000 ans.
Notre guide nous a abordé avec les questions relatives à la présence de ces Hommes sur le site de Valenciennes : pourquoi avoir choisi la région de Valenciennes ?, pourquoi ce sont-ils sédentarisés ?, leur alimentation, leur culture vivrière (pêche, élevage et chasse) leurs mode de vie, leur artisanat : filage de matière pour être transformé en textile, céramique (ustensiles de cuisine, poteries, conteneurs…) premiers outils (lames en silex, haches, outils en os animal, pointes de flèches en cuivre, apparition des premières meules a grain…) leurs habitats (principalement construit en bois et mesurant au alentour de 50 m de haut) leurs sépultures (inédit à l’époque : coutume consistant à laisser le mort sur un îlot de terre a la vue de tout le peuple.)
A cette époque ; les hommes vivaient de chasse, de pêche et de l’élevage. C’est d’ailleurs pour l’eau que ces futurs valenciennois se sont installés près de l’Escaut car non seulement pour l’alimentation (pêcher, s’hydrater etc.) mais aussi pour pratiquer des rites qui étaient de déposer le corps des morts sur des îlots. Cela a permit de retrouver des ossements en parfait état et a aussi permit d’identifier précisément l’identité des sujets grâce à des techniques effectuées par les anthropologues.
Enfin notre visite s’est terminée par une série de question posée par les élèves et les professeurs à l’archéologue qui nous a encadrés.
Cette visite était très intéressante, enrichissante et a nous a beaucoup plu.
Jean-François & Thomas
Envoyez vos articles et photos pour l'option sciences à l'adresse optionscience.wallon@yahoo.fr
jeudi 17 septembre 2009
le rôle du glucagon
Pour les Premières S : A partir d'une mise en relation des documents ci-contre retrouvez le mode d'action du glucagon dans l'organisme.
Aide : Décrivez les documents, puis retrouvez pour chaque quel rôle du glucagon est mis en évidence : C'est la déduction. Enfin : reliez les déductions entre elles dans la conclusion pour répondre à la question "Comment agit le glucagon ?". Bon courage !
mercredi 16 septembre 2009
Greffe de cellules pancréatiques : un espoir pour des diabétiques
Un article de "La Voix du Nord" destiné aux Premières S concernant le traitement du diabète de type I par greffe de cellules pancréatiques.
C'est un sacré espoir pour les patients atteints de diabète de type 1 sévère... Quatorze d'entre eux, greffés par une équipe lilloise, ont vu leur quotidien se transformer. Certains parlent de résurrection.
Michel a le sourire. À 49 ans, il se sent « libre ». Comme peut-être il ne l'a jamais été. « Vous savez, j'étais complètement insulino-dépendant depuis l'âge de treize ans, dit-il. Alors depuis que j'ai été greffé, je me sens revivre. » Une greffe de cellules pancréatiques réalisée il y a six ans alors qu'il n'arrivait « plus à avoir un bilan glycémique normal malgré les multiples injections d'insuline ».
Malgré les précautions prises aussi... « Il y avait toujours le risque d'avoir un niveau de sucre trop élevé ou de faire une hypoglycémie. » Ce qui était particulièrement gênant dans ses activités, au point même pour une banale randonnée de faire « de multiples contrôles de glycémie avant, pendant, et après », sans que cela n'empêche à coup sûr de « faire un malaise ».
Autant de perspectives qui sont aujourd'hui oubliées... comme pour onze autres personnes traitées. « Il s'agit de patients,explique François Pattou, responsable de l'équipe INSERM (1), atteints de diabète de type 1 et qui ont du mal à trouver l'équilibre glycémique malgré les injections d'insuline. » Avec des conséquences désastreuses sur la vie au quotidien. C'est dire l'espoir des greffes réalisées sur quatorze personnes... Ainsi, aujourd'hui, avec un recul de trois à six ans depuis l'opération, onze patients ont gardé leur greffon et huit d'entre eux ont même abandonné les injections d'insuline. Un beau résultat - « au-delà de ceux attendus », confie François Pattou - et un bel espoir pour de nombreux patients. « Il y a une demande importante de greffes », selon Marie-Christine Vantyghem, endocrinologue, qui estime à 5 000 le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 sévère (au niveau national) susceptibles, à terme, de bénéficier de cette thérapie...
BERNARD VIREL, la Voix du Nord du vendredi 04.09.2009
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C'est un sacré espoir pour les patients atteints de diabète de type 1 sévère... Quatorze d'entre eux, greffés par une équipe lilloise, ont vu leur quotidien se transformer. Certains parlent de résurrection.
Michel a le sourire. À 49 ans, il se sent « libre ». Comme peut-être il ne l'a jamais été. « Vous savez, j'étais complètement insulino-dépendant depuis l'âge de treize ans, dit-il. Alors depuis que j'ai été greffé, je me sens revivre. » Une greffe de cellules pancréatiques réalisée il y a six ans alors qu'il n'arrivait « plus à avoir un bilan glycémique normal malgré les multiples injections d'insuline ».
Malgré les précautions prises aussi... « Il y avait toujours le risque d'avoir un niveau de sucre trop élevé ou de faire une hypoglycémie. » Ce qui était particulièrement gênant dans ses activités, au point même pour une banale randonnée de faire « de multiples contrôles de glycémie avant, pendant, et après », sans que cela n'empêche à coup sûr de « faire un malaise ».
Autant de perspectives qui sont aujourd'hui oubliées... comme pour onze autres personnes traitées. « Il s'agit de patients,explique François Pattou, responsable de l'équipe INSERM (1), atteints de diabète de type 1 et qui ont du mal à trouver l'équilibre glycémique malgré les injections d'insuline. » Avec des conséquences désastreuses sur la vie au quotidien. C'est dire l'espoir des greffes réalisées sur quatorze personnes... Ainsi, aujourd'hui, avec un recul de trois à six ans depuis l'opération, onze patients ont gardé leur greffon et huit d'entre eux ont même abandonné les injections d'insuline. Un beau résultat - « au-delà de ceux attendus », confie François Pattou - et un bel espoir pour de nombreux patients. « Il y a une demande importante de greffes », selon Marie-Christine Vantyghem, endocrinologue, qui estime à 5 000 le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 sévère (au niveau national) susceptibles, à terme, de bénéficier de cette thérapie...
BERNARD VIREL, la Voix du Nord du vendredi 04.09.2009
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samedi 5 septembre 2009
Découverte d'un "talon d'Achille" du virus du sida
Un excellent article du Monde, surtout pour les TS, mais aussi pour les autres.
Une équipe de chercheurs américains a identifié une nouvelle cible sur le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), un "talon d'Achille" qui pourrait permettre une percée dans la mise au point d'un vaccin. Publié jeudi 3 septembre sur le site de la revue Science, leur travail porte sur des anticorps neutralisants capables d'inhiber de nombreux types de VIH (A, B, C ,etc.) plus particulièrement répandus dans les pays en développement. "C'est un travail important", commente le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites (ANRS).
Pour infecter une cellule, le VIH a besoin de deux molécules, des glycoprotéines, présentes à sa surface. L'une d'elle, la gp120, lui sert à se lier à la cellule, et l'autre, la gp41, à fusionner avec elle. Ces éléments clés pour le VIH sont considérés comme de bonnes cibles pour un vaccin antisida. Un tel vaccin doit être capable de susciter une réponse du système immunitaire sous forme de production d'anticorps neutralisants par les cellules B (lymphocytes B).
La mise au point de ce vaccin a paru s'éloigner au fil des déconvenues lors des essais cliniques. La plupart des anticorps neutralisants identifiés n'ont montré une capacité d'inhibition que sur un petit nombre de souches de VIH. Ce d'autant que les gp120 et 41 sont très variables, et échappent ainsi aux défenses immunitaires. Seule une petite minorité d'individus est spontanément capable de produire des anticorps à large spectre, actifs sur un pourcentage élevé de types du VIH, ce qui leur permet de résister à l'infection.
Travaillant avec des sociétés de biotechnologie et dans le cadre du consortium IAVI (Initiative internationale pour un vaccin contre le sida), l'équipe de Dennis Burton (Scripps Research Institute, La Jolla, Californie) a conçu une stratégie de recherche originale. Elle a commencé par examiner l'étendue des capacités de neutralisation du VIH dans le sérum de 1 800 personnes infectées par des VIH n'appartenant pas au type B. Ce dernier est présent en Amérique du Nord et en Europe, tandis que les autres types dominent ailleurs dans le monde.
Deux des anticorps neutralisants retrouvés, appelés PG9 et PG16, ne se liaient que faiblement à la gp120 et à la gp41 lors des tests classiques utilisant des formes solubles de ces glycoprotéines. Cependant, ils se révélaient capables de les neutraliser fortement lors de tests plus innovants réalisés avec le virus complet.
Dennis Burton et ses collaborateurs ont produit des clones de cellules B, et sélectionné ceux pouvant avoir une production importante d'anticorps neutralisants. En testant les anticorps PG9 et PG16, les chercheurs ont constaté qu'ils avaient pour cible deux régions non variables de la gp120. "Les anticorps neutralisants larges PG9 et PG16 ne reconnaissent pas une séquence linéaire de la gp120 et de la gp 41, mais une partie de cette séquence et la conformation dans les trois dimensions de la glycoprotéine, explique le professeur Delfraissy. Cela explique leur capacité de neutraliser toute une série de souches sauvages du VIH n'appartenant pas au type B." (...)
Paul Benkimoun
Article paru dans l'édition du Monde du 05.09.09.
Cet article vous a plu ? retrouvez la suite dans Le Monde au CDI
Une équipe de chercheurs américains a identifié une nouvelle cible sur le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), un "talon d'Achille" qui pourrait permettre une percée dans la mise au point d'un vaccin. Publié jeudi 3 septembre sur le site de la revue Science, leur travail porte sur des anticorps neutralisants capables d'inhiber de nombreux types de VIH (A, B, C ,etc.) plus particulièrement répandus dans les pays en développement. "C'est un travail important", commente le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites (ANRS).
Pour infecter une cellule, le VIH a besoin de deux molécules, des glycoprotéines, présentes à sa surface. L'une d'elle, la gp120, lui sert à se lier à la cellule, et l'autre, la gp41, à fusionner avec elle. Ces éléments clés pour le VIH sont considérés comme de bonnes cibles pour un vaccin antisida. Un tel vaccin doit être capable de susciter une réponse du système immunitaire sous forme de production d'anticorps neutralisants par les cellules B (lymphocytes B).
La mise au point de ce vaccin a paru s'éloigner au fil des déconvenues lors des essais cliniques. La plupart des anticorps neutralisants identifiés n'ont montré une capacité d'inhibition que sur un petit nombre de souches de VIH. Ce d'autant que les gp120 et 41 sont très variables, et échappent ainsi aux défenses immunitaires. Seule une petite minorité d'individus est spontanément capable de produire des anticorps à large spectre, actifs sur un pourcentage élevé de types du VIH, ce qui leur permet de résister à l'infection.
Travaillant avec des sociétés de biotechnologie et dans le cadre du consortium IAVI (Initiative internationale pour un vaccin contre le sida), l'équipe de Dennis Burton (Scripps Research Institute, La Jolla, Californie) a conçu une stratégie de recherche originale. Elle a commencé par examiner l'étendue des capacités de neutralisation du VIH dans le sérum de 1 800 personnes infectées par des VIH n'appartenant pas au type B. Ce dernier est présent en Amérique du Nord et en Europe, tandis que les autres types dominent ailleurs dans le monde.
Deux des anticorps neutralisants retrouvés, appelés PG9 et PG16, ne se liaient que faiblement à la gp120 et à la gp41 lors des tests classiques utilisant des formes solubles de ces glycoprotéines. Cependant, ils se révélaient capables de les neutraliser fortement lors de tests plus innovants réalisés avec le virus complet.
Dennis Burton et ses collaborateurs ont produit des clones de cellules B, et sélectionné ceux pouvant avoir une production importante d'anticorps neutralisants. En testant les anticorps PG9 et PG16, les chercheurs ont constaté qu'ils avaient pour cible deux régions non variables de la gp120. "Les anticorps neutralisants larges PG9 et PG16 ne reconnaissent pas une séquence linéaire de la gp120 et de la gp 41, mais une partie de cette séquence et la conformation dans les trois dimensions de la glycoprotéine, explique le professeur Delfraissy. Cela explique leur capacité de neutraliser toute une série de souches sauvages du VIH n'appartenant pas au type B." (...)
Paul Benkimoun
Article paru dans l'édition du Monde du 05.09.09.
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