dimanche 30 août 2009

Il est si facile de falsifier de l'ADN

Un article pour tous sur la possibilité de modifier les empreintes d'ADN utilisées dans les enquêtes policières...
Des scientifiques israéliens ont découvert qu'il est aisé de contrefaire de l'ADN humain dans un but frauduleux de substitution d'identité génétique, notamment dans le cadre de relevés de scènes de crime. Dans le numéro de juin de la revue scientifique trimestrielle FSI Genetics, le chercheur Dan Frumkin et ses collègues publient les résultats d'une étude au cours de laquelle ils ont produit des échantillons de sang à partir d'ADN falsifié. Ils ont ensuite fait tester ce sang par les laboratoires de pointe de la police scientifique, qui n'ont rien décelé d'anormal.
Selon ces chercheurs cités par The Sun, il n'est pas difficile, avec un matériel élémentaire et des connaissances équivalentes à celles d'un étudiant de première année en faculté de biologie, de fabriquer artificiellement des échantillons d'ADN qui peuvent être incorporés dans la salive et le sang humain. On peut ainsi disséminer directement de l'ADN faux sur le lieu d'un crime. "Aujourd'hui, les méthodes d'identification ne permettent pas de distinguer entre des prélèvements de sang, de salive ou des surfaces en contact avec de l'ADN artificiel", écrit M. Frumkin.
LE FBI N'Y A VU QUE DU FEU
"Pour fabriquer de grandes quantités d'ADN artificiel, il suffit d'envoyer une tasse de café sale ou un mégot de cigarette à un laboratoire, et pour une somme relativement modique, l'échantillon d'ADN collecté peut être identifié, puis reproduit et réexpédié dans une éprouvette", explique à l'AFP Elon Ganor, PDG et co-fondateur avec M. Frumkin de Nucleix, une start-up israélienne spécialisée dans l'analyse d'ADN. Il suffit alors d'implanter ces échantillons d'ADN, ainsi produits selon la technique dite de "l'amplification globale du génome", sur le lieu de n'importe quel crime. En conséquence, assure M. Frumkin dans Haaretz, "ce n'est qu'une question de temps avant que les criminels ne commencent à produire de l'ADN contrefait".
Les chercheurs de Nucleix sont aussi capables de modifier l'ADN du sang par centrifugeuse en séparant les cellules rouges des blanches qui contiennent l'ADN d'un individu. L'ADN artificiel est alors ajouté aux cellules rouges, ce qui lui confère un nouveau profil. Un procédé des plus efficaces puisque un laboratoire aux Etats-Unis, qui coopère avec les médecins légistes du FBI (police fédérale américaine), n'a pas réussi à identifier la contrefaçon, raconte M. Ganor (...)

Cet article vous a plus, retrouvez la suite sur le Monde.fr du 20.08.09

jeudi 13 août 2009

La vidéo du vendredi

Chaque vendredi vous découvrirez une vidéo scientifique produite par le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Les thèmes traités changent chaque semaine et concernent aussi bien la Biologie Humaine, que la Climatologie, l'Astronomie...

La vidéo contenu dans cet article se met automatiquement à jour chaque vendredi. Pour retrouver l'article et visionner les nouvelles vidéos, il suffit donc de cliquer chaque semaine sur le libellé "la vidéo du vendredi" ci-contre -->

Bons films...



samedi 8 août 2009

Peut-on tromper le cerveau pour la bonne cause ?

Un article du Monde destiné surtout aux élèves de Première S, L et ES

Les sciences du cerveau peuvent-elles contribuer à améliorer les campagnes de prévention contre le tabagisme, l'obésité, et autres problèmes sanitaires d'importance ? Depuis que les autorités canadiennes, au tournant du millénaire, se sont appuyées sur une étude par imagerie cérébrale pour tester l'efficacité des images-chocs imposées sur les paquets de cigarettes, la question intéresse de plus en plus les politiques. En témoigne la journée d'étude "Neurosciences et prévention en santé publique", organisée à Paris, le 16 juin, par le Centre d'analyse stratégique, organe dépendant du premier ministre dont la mission est d'éclairer le gouvernement dans ses grandes orientations.

Dans le détail, certes, on est encore loin de comprendre comment fonctionne cette fabuleuse boîte noire qu'est notre cerveau, et plus encore de saisir les rouages de la pensée humaine. Par petites touches, les neurosciences n'en permettent pas moins de mieux décrypter le comportement humain. Notamment depuis l'avènement de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) : une technique d'exploration cérébrale qui visualise avec une grande précision, en temps quasi réel, les zones du cortex en activité. Et permet donc de mieux estimer, au fil des expériences, le rôle joué par les émotions dans les processus d'attention, de mémorisation et de prises de décision du consommateur ou du citoyen.
Utiliser ces enseignements pour influencer les fumeurs et les gros mangeurs à réduire leur consommation, ou pour limiter les intoxications domestiques grâce à un marquage plus efficace des produits ménagers : en France comme à l'étranger, cette approche est désormais considérée comme prometteuse. "Les sciences du cerveau ne constituent pas une recette miracle garantissant l'impact optimal d'une campagne, mais elles sont devenues une méthodologie complémentaire aux outils classiques utilisés en communication", précise Olivier Oullier, maître de conférences en neurosciences à l'université de Provence et conseiller scientifique au Centre d'analyse stratégique.
Rappelant que le secteur privé, lui aussi, suit de très près les avancées des neurosciences cognitives, ce chercheur a opté pour le pragmatisme. "Si de nouvelles techniques permettent d'améliorer l'efficacité des messages publicitaires, il n'y a pas de raison pour qu'elles ne soient pas mises également au service des campagnes de santé publique", insiste-t-il. Pas de raison, par exemple, que les résultats des neurosciences soient utilisés par l'industrie agroalimentaire sans que les campagnes de prévention contre l'obésité n'essaient également d'en tirer parti.
Facteur de risque majeur de plusieurs maladies graves et chroniques, l'obésité, selon les estimations actuelles, concerne en France un adulte sur six. Des multiples travaux menés pour comprendre son étiologie, il ressort que cette pathologie résulte de l'interaction de facteurs sociaux, psychologiques, génétiques, physiologiques et cérébraux. C'est sur cette dernière composante que les données des neurosciences peuvent apporter leur éclairage.
Catherine Vincent

Cet article vous intéresse ? La suite dans l'édition du 09.08.09. du journal Le Monde (au CDI)

Pourquoi ce blog ?

Quel contenu ?

Wallabee B est principalement destiné aux élèves du lycée Wallon qui suivent un enseignement de SVT.
Ils pourront y découvrir l'actualité scientifique en relation avec leur programme, mais également s'exercer à des questions les préparant aux évaluations.
Des vidéos du CNRS seront périodiquement disponibles.
Enfin, ce blog servira aux élèves de l'Option Sciences qui y tiendront "un carnet de bord" de leurs activités.

Pourquoi Wallabee B ?

Pour WALLon, Actualité en Biologie, Espace Educatif. Le B, pour Breton.
Et puis le Wallaby c'est aussi le nom d'un petit Kangourou australien, très vif... alors...